Sujets de réflexion :
*« Penser est plus intéressant que savoir, mais penser est moins intéressant que regarder. » Goethe. Un regard qui s’enracine dans le savoir de l’œuvre amène une réflexion beaucoup plus large. Pour une Annonciation par exemple, plus on en voit, plus on en sait sur l’Annonciation.
*« Une œuvre d’art n’est jamais lisible que par approfondissements successifs. » Nietzsche. Statut de l’interprète : celui qui livre une lecture de l’image. A mesure qu’on regarde, un sens s’inscrit.
*« Le vrai art est toujours là où on ne l’attend pas. » Dubuffet. Interroge le rapport entre le studium et le punctum, comment la forme est survivante. Nous ne sommes pas, devant l’œuvre, comme devant une chose dont on pourrait tracer les contours exacts. Une œuvre se déploie au-delà de son espace car elle fait toujours références à d’autres images.
Le temps et l’espace, dans Vertigo, sont remis en scène par l’intermédiaire du plan de Madeleine au bord de la fenêtre, en contre plongée. L’image porte une temporalité qui n’est pas celle que nous voyons : elle en appelle à ce qui s’est passé avant et ce qui se passera après.
Le régime spéculaire de l’image défini par Agnès Minazolli est repris dans In the mood for love et 2046 : la scène devient le reflet d’une image manquante.
Le regard fonctionne en termes cinématographiques : les images n’ont pas le même sens en fonction de leur enchainement.
*Botticelli, Naissance de Vénus (gravure) // Giorgione, Vénus endormie.
Qu’est ce qui dans la deuxième image, rappelle la première ? Juste au-dessus de la main de Vénus, il y a un tronc coupé, qui est une forme survivante de la castration d’Ouranos, son père.
*Mars et Vénus surpris par Vulcain, Le Tintoret
Présence du vase transparent (cf. citation sur Marie et la virginité).
La virginité, au départ, représente le caractère intact de la nature humaine. C’est un état non corporel, analogue à celui dont jouissait l’humanité avant la chute originelle.
*431 : Marie reconnue comme la mère de Dieu.
La question qui se pose à la Renaissance, c’est de savoir comme représenter le corps de la Vierge si celui-ci est justement acorporel. Au fur et à mesure, Marie libère de plus en plus sa composante maternel, cependant que le XIVe est marqué par tout un travail de désacralisation, voire de profanation des représentations de la Vierge, qui aboutit à la métamorphose de la mère intouchable à la mère familière. Un glissement s’opère vers la figure de Vénus, dans la mesure où de nombreux peintres montrent la corporalité de la Vierge (d’autant qu’à l’époque, on redécouvre les textes de l’Antiquité). Pour Jean Baptiste Thotevia : « La Vierge Marie permet ellipse de la femme, et est en cela un écran au désir. Elle conjugue deux traits essentiels de la féminité, qui sont la virginité et la maternité, deux traits contradictoires dans le sens où ils ne peuvent pas exister ensemble. Toute la surnaturalité de Marie est fondée sur cette impossibilité. La Vierge Marie est un monstre, ou autrement dit une figure sacrée. »
*Annonciation, Pierro dela Franseca
Comment le corps de Marie s’érotise-t-il ? Alors même que la Vierge est conçue comme une figure d’écran, on a une compréhension de l’intériorité par l’intermédiaire de la profondeur de champs, par laquelle on pénètre dans le corps de l’œuvre.
*Annonciation, Veneziano
Marie est représentée comme enfermée dans un lieu de la représentation, alors que son corps est assimilé aux colonnes (cf. contraire de celle de Leonardo, où le vêtement architecture le corps de la Vierge).
Il s’agit toujours de repérer comme le corps est représenté et s’ouvre (notamment par l’intermédiaire des gestes).
*« Penser est plus intéressant que savoir, mais penser est moins intéressant que regarder. » Goethe. Un regard qui s’enracine dans le savoir de l’œuvre amène une réflexion beaucoup plus large. Pour une Annonciation par exemple, plus on en voit, plus on en sait sur l’Annonciation.
*« Une œuvre d’art n’est jamais lisible que par approfondissements successifs. » Nietzsche. Statut de l’interprète : celui qui livre une lecture de l’image. A mesure qu’on regarde, un sens s’inscrit.
*« Le vrai art est toujours là où on ne l’attend pas. » Dubuffet. Interroge le rapport entre le studium et le punctum, comment la forme est survivante. Nous ne sommes pas, devant l’œuvre, comme devant une chose dont on pourrait tracer les contours exacts. Une œuvre se déploie au-delà de son espace car elle fait toujours références à d’autres images.
Le temps et l’espace, dans Vertigo, sont remis en scène par l’intermédiaire du plan de Madeleine au bord de la fenêtre, en contre plongée. L’image porte une temporalité qui n’est pas celle que nous voyons : elle en appelle à ce qui s’est passé avant et ce qui se passera après.
Le régime spéculaire de l’image défini par Agnès Minazolli est repris dans In the mood for love et 2046 : la scène devient le reflet d’une image manquante.
Le regard fonctionne en termes cinématographiques : les images n’ont pas le même sens en fonction de leur enchainement.
*Botticelli, Naissance de Vénus (gravure) // Giorgione, Vénus endormie.
Qu’est ce qui dans la deuxième image, rappelle la première ? Juste au-dessus de la main de Vénus, il y a un tronc coupé, qui est une forme survivante de la castration d’Ouranos, son père.
*Mars et Vénus surpris par Vulcain, Le Tintoret
Présence du vase transparent (cf. citation sur Marie et la virginité).
La virginité, au départ, représente le caractère intact de la nature humaine. C’est un état non corporel, analogue à celui dont jouissait l’humanité avant la chute originelle.
*431 : Marie reconnue comme la mère de Dieu.
La question qui se pose à la Renaissance, c’est de savoir comme représenter le corps de la Vierge si celui-ci est justement acorporel. Au fur et à mesure, Marie libère de plus en plus sa composante maternel, cependant que le XIVe est marqué par tout un travail de désacralisation, voire de profanation des représentations de la Vierge, qui aboutit à la métamorphose de la mère intouchable à la mère familière. Un glissement s’opère vers la figure de Vénus, dans la mesure où de nombreux peintres montrent la corporalité de la Vierge (d’autant qu’à l’époque, on redécouvre les textes de l’Antiquité). Pour Jean Baptiste Thotevia : « La Vierge Marie permet ellipse de la femme, et est en cela un écran au désir. Elle conjugue deux traits essentiels de la féminité, qui sont la virginité et la maternité, deux traits contradictoires dans le sens où ils ne peuvent pas exister ensemble. Toute la surnaturalité de Marie est fondée sur cette impossibilité. La Vierge Marie est un monstre, ou autrement dit une figure sacrée. »
*Annonciation, Pierro dela Franseca
Comment le corps de Marie s’érotise-t-il ? Alors même que la Vierge est conçue comme une figure d’écran, on a une compréhension de l’intériorité par l’intermédiaire de la profondeur de champs, par laquelle on pénètre dans le corps de l’œuvre.
*Annonciation, Veneziano
Marie est représentée comme enfermée dans un lieu de la représentation, alors que son corps est assimilé aux colonnes (cf. contraire de celle de Leonardo, où le vêtement architecture le corps de la Vierge).
Il s’agit toujours de repérer comme le corps est représenté et s’ouvre (notamment par l’intermédiaire des gestes).