L1 Cinéma Audiovisuel : Echange de cours
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CM Esthétique de l'image - Séance 9 - le 12/04/11

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Maureen LEPERS


Elève dissipé.
Elève dissipé.

[Je n'ai pas la séance 8 car j'étais absente ce jour là. J'suis trop désolée, comme pourrait le dire notre bien aimé Yvain le Chevalier Au Lion]

L’analyse de l’image fixe trouve des correspondances avec l’analyse de l’image en mouvement. Elle est fonction des allers et retours successifs entre les deux supports.

Réfléchir sur la place du spectateur revient à comprendre la place de l’interprète dans son rapport à l’œuvre (cf. le miroir qui permet la représentation de lieux hétérogène dans la même image : il offre un nouveau point de vue dans le tableau). Le mouvement de l’image et dans l’image est entièrement lié au mouvement de ce point de vue.

Les analystes interrogent également le regard critique, en ce sens que l’œuvre doit toujours être interprétée en mouvement : elle doit être mise en relation avec autre chose qu’elle-même pour être comprise (cf. Gaétan Picon : dépasser la réalité immédiate de l’œuvre). L’œuvre se donne au-delà d’elle-même, en dehors de sa matérialité immédiate.
*« L’homme transporte avec lui le trouble de sa conception d’une image manquante. L’analyse critique consiste à découvrir, dans ce que nous voyons, une autre scène » Pascal Quignard.
*« C’est entre les images que s’effectuent de plus en plus des passages, des contaminations d’êtres et de régimes. Il deviendrait impropre de voir dans l’image quelque chose de sûrement localisable, une entité vraiment nommable. » Raymond Bellourd. L’image est presque atopique. Elle est en elle-même un non-lieu, en dehors du cadre. On est dans une compréhension de l’intervalle en ce qu’il donne lieu au regard analytique.
*nature spéculaire de l’image de Agnès Minazzoli : « Rien de ce qui eut lieu n’est à jamais révolu et tout s’inscrit dans la mémoire de l’image qui garde, parfois repliés en d’infimes détails, les signes d’une histoire lointaine. Le visible n’est pas une surface ; il fait surface. On ne peut le parcourir sans aussi le traverse, y pénétrer, en sonder la profondeur, guidé par les associations d’images qui en tissent la trame. Car une image en appellera toujours une autre dans un enchainement toujours plus riche de sens, toujours plus fécond. » Si l’image est sans lieu, elle a néanmoins une mémoire dans la mesure où toutes visions ne fait que remettre en scène des images du passé. L’œuvre est une surface nmésique qui ne fait que refléter des formes qui l’ont précédée. L’œuvre est comme un tissu qu’on déplie pour voir ce qu’il y a l’intérieur. Pour Minazzoli, si il y a toujours une image cachée derrière ce que l’on voit, si l’acte de voir consiste à combler un manque, elle va jusqu’à se demander si cet acte n’est pas éloigné de celui de la projection de figure imaginaire dans l’espace. Regarder une œuvre, c’est également projeter des images à l’intérieur de l’image => dialectique entre le voir et le projeter. C’est en cela que le regard analytique est également cinématographique : il en appelle à la projection.

Une séquence en mouvement doit aussi se voir selon les principes énoncés par Starobinsky (cf. le mouvement dans l’image).

Mise en scène de l’intervalle et de la nature spéculaire de l’image.

*Vertigo, Alfred Hitchcock
Ce qui est intéressant dans cet épisode, c’est de voir que l’image ne se donne pas dans sa matérialité immédiate.
*plan en contre plongée sur la fenêtre
*plan sur le seuil de la chambre où elle est mise en relation avec la fenêtre. La composition indique ce qui s’est passé, et ce qui va se passer.
*miroir reforme une scène : regard de Scottie vers le hors champs dans le reflet suppose l’insciption d’une autre figure.
*fondu en enchainé : visage mis en déséquilibre alors même qu’il est également le lieu de la mort de Madeleine.

*In the mood for love et 2046, Wong Kar Wai : comment la figure de Lisette est-elle mise en scène dans son absence?
*reprise du prénom
*rejouer une scène dans un décor semblable.
*l’ombre : il n’y a de limite entre le corps et son ombre, qui crée un trou dans l’image en même temps qu’il perpétue la personne que l’on voit au-delà du mur. Quand elle pleure, elle se retourne sur son œuvre. La main qui caresse les lèvres prend vie sur le mur et inscrit la présence d’une figure en négatif. Même principe dans le premier film. On s’inscrit également dans une histoire des formes (cf. Dibutade) : « un effet de présence pour combler un manque » (Alberti). Alors qu’ils sont deux, une présence s’inscrit en creux, ce qui appelle des images miroitantes, spéculaires. La compréhension des intervalles permet de saisis l’œuvre dans toute sa richesse.

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