L1 Cinéma Audiovisuel : Echange de cours
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CM Esthétique de l'image - Séance 5 - le 15/03/11

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Maureen LEPERS


Elève dissipé.
Elève dissipé.

Différentes méthodologies pour étudier les œuvres :
*Barthes
*Panofsky, par la méthodologie duquel on peut repenser l’histoire de Judith et Holopherne à travers les différentes interprétations qui en ont été faites au cours de du temps.

*Judith et Holopherne, Le Caravage // Gentilleschi / Unterperger // Jan Metsys // Cranach
Comment, en exposant la tête d’Holopherne, Judith expose-t-elle quelque chose d’elle-même. En quoi l’image est-elle porteuse d’un sens intrinsèque? Giorgione montre comment le rouge de la robe évoque le sang, et donc le meurtre. Ce qui est intéressant dans la version de Cranach, en terme de sens intrinsèque, c’est que la tête apparait sur-cadrée, au niveau du bas ventre, ce qui traduit la relation d'Holopherne avec Judith. La tête évoque moins un visage mort, que l’expression d’un orgasme, ce qui dramatise ce qui ce serait passé précédemment.

Le sens intrinsèque a aussi été théorisé par Freud. Pour lui, l’histoire a souvent avoir avec une figure virginale : Vénus et Judith, toutes deux souvent représentées comme des Vierges Marie.

*La découverte du cadavre d’Holopherne, Botticelli
Judith est figurativement absente du tableau. A l’intérieur de l’œuvre cependant, le sur-cadrage par les personnages met en évidence un trou dans l’image, qui met lui même en évidence la présence en négatif de Judith. Cette fente montre aussi que le meurtre s’est accompli à la suite d’un acte sexuel. Là encore, c’est par l’intermédiaire des plis et des formes que la corporité se traduit (les drapées rappellent les caresses de Judith). Les mains créent une trajectoire qui dramatisent la découverte du cadavre, et donc la mort. Il s’effectue, par l’intermédiaire de la mise en scène, quelque chose d’un effondrement de la forme du haut vers le bas. Ce mouvement, entrepris par les bras et les regards plongeants, sont intensifiés par l’intermédiaire du rouge, qui crée un saignement figuratif et met en évidence le trou rouge que l’on voit à la place de la tête.

*Judith et Holopherne, Le Caravage
Le vêtement de Judith et le drap sont blancs, et le rapprochement chromatique évoque, illustre, suggère la présence de Judith en dessous d’Holopherne. Le trait sanglant rouge vient tacher le drap et donc, par analogie le vêtement de Judith.

*Annonciation, Le Caravage
Qu’est-ce qui peut être intéressant à comprendre ici en termes d’iconologie? A partir du moment où l’on repère les différentes significations de l’œuvre, c’est de voir comment les motifs peuvent être détournés. Ici, les fleurs de lys sont presque fondues dans le rideau et Marie est prostrée, recluse dans un lieu à part de la représentation. Cette représentation n’est pas loin des représentations de Marie repentante alors même qu’elle est enceinte. On est plutôt dans une représentation plastique de l’endeuillement =>pluralité sémantique.

3- méthode de Freud, établie à partir du Moïse de Michel-Ange.
« Cette œuvre est une énigme à mes yeux car aucune oeuvre plastique n’a jamais produit sur moi un effet plus intense. » Il s’intéresse à une œuvre lorsque celle-ci le déséquilibre et crée une émotion (cf. Barthes).
-commence par une description rigoureuse : Moïse assis, la tête et la barbe puissante, le regard tourné vers la gauche, le pied droit découvert.
-il étudie ensuite les différents critiques et montrent en quoi ils sont en désaccords. Ce qui l’intéresse, c’est l’ambigüité que ces désaccords soulignent. Pour la majorité des critiques, Michel-Ange a voulu sculpter Moïse à un moment précis de sa vie (la descente du mont Sinaï, alors même qu’il aperçoit son peuple aduler le veau d’or). Pour Freud, la représentation de Michel-Ange retrace ce qui se passe après cette évènement. Il va montrer que le mouvement que l’on voit par l’intermédiaire du mouvement de la barbe est le mouvement de ce qui a eu lieu. La matérialité de l’œuvre raconte quelque chose. L’œuvre fixe se prolonge. D’une certaine manière, Freud s’autorise ici à utiliser la structure de l’œuvre en toute liberté et en y projetant son imaginaire. C’est ainsi qu’il perçoit trois lieux dans la sculpture : le visage et son regard dédaigneux qu’on n’a pas réussi à soutenir, le milieu avec les mouvements réprimés (réprimer le peuple et réprimer sa propre colère), le bas avec la main posée en un geste alangui. Ce qui est intéressant, c’est de voir en quoi Freud a pensé le pulsionnel de l’œuvre (en quoi la plasticité de l’œuvre dramatise-t-elle quelque chose). Il s'agit ici de repenser l’œuvre en terme de mouvement : toute œuvre porte la trace d’un pulsionnel qui agit au sein de la représentation, et qu'il faut faire ressortir.

4- Gagnebin et l’œuvre comme champs de bataille : penser l’œuvre en terme de conflictualités.

*La Vision de Saint Bernard, Cano
Le premier conflit à repérer est l’antagonisme dialectique qui se joue par l’intermédiaire de la répartition chromatique (rouge pour la vierge, blanc pour le prêtre), et crée de fait une oblique descendante. Le deuxième mouvement s’opère entre le cardinal en amorce et la fenêtre. Les deux lignes (statue et prêtre / cardinal et fenêtre) se croisent au niveau de la bouche du prêtre et forment une croix. On a aussi une opposition entre les lignes aigus et tranchantes du bâti, et les lignes rondes des habits.

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