Le monstre montre (cf. du grec « monstro » : indiquer).
*Le Phèdre, Platon
Il s’agit d’une conversation entre Socrate et l’un de ses disciples, Phèdre. Socrate se targue d’accompagner la pensée de son élève : il est le professeur qui n’a jamais fait officiellement cours. Il a une vie dans la ville qui s’apparente presque à celle d’un SDF aujourd’hui : il n’est pas attaché à une maison ou à une famille. Il ne fait jamais école ; c’est un de ses disciples qui instituera l’école, Platon.
Cette conversation ne se fait pas dans un cadre urbain ; mais à l’écart, dans la nature (en catharo => un espace à l’écart). Phèdre, d’emblée dans le texte, interroge Socrate sur le lieu où il se trouve. Il l’interroge sur un mythe fondateur d’Athènes (Borée et Pharmacée). Cette question n’intéresse pas Socrate : « si j’étais un docte, je te dirais que… », sous entendu « moi je ne sais rien » (cf. « la seule chose que je sais, c’est que je ne sais pas »). Socrate préfère parler de lui-même. Il se considère comme un monstre de la mythologie (cf. comparaison avec Typhon, celui qui fume d’orgueil). Socrate considère qu’il est peut être plus orgueilleux encore que Typhon => le jeu de mots sur le nom propre ouvre une perspective : il n’y a pas besoin des monstres de la mythologie, nous sommes nous-mêmes des monstres (cf. la devise d’Apollon : « connais toi toi-même… »).
A partir de cette révélation (je suis le sujet de l’entretien), Socrate va aider Phèdre à regarder le lieu où ils se trouvent, qui est un topos. Socrate est en connexion avec la région supraterrestre de la Plaine de Vérité, région de la réminiscence (cf. idéogramme chinois Wang). Le lieu où se trouvent les deux hommes n’est donc pas n’importe quel lieu. C’est une lieu connecté, où coule une source (cf. analogie avec le fleuve Létée). On va ressentir, qu’éparpillé dans ce lieu, il y a quelque chose d’atemporel. Pour autant, on reste ancré dans la réalité : [b]il s’agit dans cette réalité, dans le corps qui est le nôtre, de laisser résonner quelque chose qu’on ne voit pas et qui ne se perçoit pas autrement : l’âme immortelle.
En tant que monstre, Socrate n’est pas seulement celui que l’on regarde, il est aussi celui qui nous regarde (cf. le lapin blanc d’Alice et Matrix : Néo est une Alice. Il va suivre, comme elle, une trajectoire qui va lui apporter une connaissance de lui-même, dans un lieu à l’écart. Ce qu’apprend à reconnaître Alice, c’est une réminiscence : ce qu’elle a toujours pris pour un rêve est en fait un souvenir. Le Lapin Blanc est le daïmon : c’est par le détour qu’il entraine que le personnage est amené, contre son grès, à découvrir qui il est).
Le détour monstrueux permet la reconnaissance de soi.
*Œdipe « le pied enflé ». On se débarrasse de l’enfant en l’exposant : on l’accroche à une branche d’arbre en espérant qu’il soit mangé. Finalement, c’est un berger du roi de Corinthe qui le trouve. A 15 ans, Œdipe consulte l’Oracle (comme le veut la coutume). Persuadé que le roi et la reine de Corinthe sont ses parents, il fuit la ville. Par ce détour, il va retrouver la connaissance de lui-même : Œdipe est cet être monstrueux qui doit tuer son père et épouser sa mère. Ce qui est important dans la première énigme du Sphinx, c’est qu’Œdipe s’y reconnait. Dans la deuxième énigme (« quelle est la sœur qui engendre la sœur qui l’engendre à son tour? »), Œdipe se reconnait encore : il se reconnait dans le cycle de la vie (le jour et la nuit : Emera et Nux). C’est parce qu’il se confronte au Sphinx qu’Œdipe apprend qui il est.
*Le voyageur et son rêve de Mosquée à Ispahan : ce conte arabe raconte que le rêve n’est pas à négliger. C’est un détour, qui comme tout monstre, indique quelque chose et peut nous amener à la découverte de nous même.
Cette connaissance, cette valorisation du détour, les Anciens la perde très vite, dès la mort de Socrate sûrement (cf. début de L’Iliade et de L’Enéide : entre Homère (8s avant JC) et Virgile (1s avant JC), on a tout perdu. Dans L’Iliade, c’est la Déesse qui chante, par le biais de l’Aède, son réceptacle. Dans L’Enéide, c’est le poète lui-même qui chante. On s’est débarrassé de la notion de détour).
Le premier sens de la catharsis, c’est l’élagage (cf. exemple du coiffeur et de la coupe de cheveux). Croître par les racines, c’est le détour cathartique.
*L’Odyssée, chant IV.
Début de L’Odyssée nous plonge directement dans l’action : on dans le récit par le milieu de l‘histoire. Ce n’est qu’au chant VI que l’on comprend ce qui se passe et que les choses se remettent dans l’ordre => on prend le détour du passé pour avancer dans l’histoire (NB. L’Enéide comment elle par le commencement).
Athéna a décidé Télémaque à partir à la recherche de son père, Ulysse. Ménélas lui, est l’un des seuls survivants de l'expédition d’Agamemnon. Télémaque arrive chez lui et lui demande où est son père. Ménélas le prend à faire (en catharo) et lui raconte une histoire, la sienne. A partir de là, Télémaque se ramasse, se rassemble en lui-même et se met en écoute. Ménélas raconte alors l’épisode de Protée, en Egypte.
Pour arriver à capturer Protée, le père d’une divinité, il faut se mêler à ses phoques marins (cf. Ulysse et les moutons du cyclope). Une fois capturé, Ménélas fait parler Protée. Il lui demande comment quitter l’Egypte et où sont ses compagnons Protée répond qu’il ne peut pas quitter l’Egypte à cause d’une mécréance, qu’il faut réparer par une hécatombe (100 victimes). Au détour de ce récit, Protée dit que le dernier survivant de l’expédition c’est le fils d’Itaque, fils du grand père de Télémaque. C'est donc par le détour du récit que le lecteur, à Travers Télémaque, comprend ce qui est arrivé à Ulysse.
*Le Phèdre, Platon
Il s’agit d’une conversation entre Socrate et l’un de ses disciples, Phèdre. Socrate se targue d’accompagner la pensée de son élève : il est le professeur qui n’a jamais fait officiellement cours. Il a une vie dans la ville qui s’apparente presque à celle d’un SDF aujourd’hui : il n’est pas attaché à une maison ou à une famille. Il ne fait jamais école ; c’est un de ses disciples qui instituera l’école, Platon.
Cette conversation ne se fait pas dans un cadre urbain ; mais à l’écart, dans la nature (en catharo => un espace à l’écart). Phèdre, d’emblée dans le texte, interroge Socrate sur le lieu où il se trouve. Il l’interroge sur un mythe fondateur d’Athènes (Borée et Pharmacée). Cette question n’intéresse pas Socrate : « si j’étais un docte, je te dirais que… », sous entendu « moi je ne sais rien » (cf. « la seule chose que je sais, c’est que je ne sais pas »). Socrate préfère parler de lui-même. Il se considère comme un monstre de la mythologie (cf. comparaison avec Typhon, celui qui fume d’orgueil). Socrate considère qu’il est peut être plus orgueilleux encore que Typhon => le jeu de mots sur le nom propre ouvre une perspective : il n’y a pas besoin des monstres de la mythologie, nous sommes nous-mêmes des monstres (cf. la devise d’Apollon : « connais toi toi-même… »).
A partir de cette révélation (je suis le sujet de l’entretien), Socrate va aider Phèdre à regarder le lieu où ils se trouvent, qui est un topos. Socrate est en connexion avec la région supraterrestre de la Plaine de Vérité, région de la réminiscence (cf. idéogramme chinois Wang). Le lieu où se trouvent les deux hommes n’est donc pas n’importe quel lieu. C’est une lieu connecté, où coule une source (cf. analogie avec le fleuve Létée). On va ressentir, qu’éparpillé dans ce lieu, il y a quelque chose d’atemporel. Pour autant, on reste ancré dans la réalité : [b]il s’agit dans cette réalité, dans le corps qui est le nôtre, de laisser résonner quelque chose qu’on ne voit pas et qui ne se perçoit pas autrement : l’âme immortelle.
En tant que monstre, Socrate n’est pas seulement celui que l’on regarde, il est aussi celui qui nous regarde (cf. le lapin blanc d’Alice et Matrix : Néo est une Alice. Il va suivre, comme elle, une trajectoire qui va lui apporter une connaissance de lui-même, dans un lieu à l’écart. Ce qu’apprend à reconnaître Alice, c’est une réminiscence : ce qu’elle a toujours pris pour un rêve est en fait un souvenir. Le Lapin Blanc est le daïmon : c’est par le détour qu’il entraine que le personnage est amené, contre son grès, à découvrir qui il est).
Le détour monstrueux permet la reconnaissance de soi.
*Œdipe « le pied enflé ». On se débarrasse de l’enfant en l’exposant : on l’accroche à une branche d’arbre en espérant qu’il soit mangé. Finalement, c’est un berger du roi de Corinthe qui le trouve. A 15 ans, Œdipe consulte l’Oracle (comme le veut la coutume). Persuadé que le roi et la reine de Corinthe sont ses parents, il fuit la ville. Par ce détour, il va retrouver la connaissance de lui-même : Œdipe est cet être monstrueux qui doit tuer son père et épouser sa mère. Ce qui est important dans la première énigme du Sphinx, c’est qu’Œdipe s’y reconnait. Dans la deuxième énigme (« quelle est la sœur qui engendre la sœur qui l’engendre à son tour? »), Œdipe se reconnait encore : il se reconnait dans le cycle de la vie (le jour et la nuit : Emera et Nux). C’est parce qu’il se confronte au Sphinx qu’Œdipe apprend qui il est.
*Le voyageur et son rêve de Mosquée à Ispahan : ce conte arabe raconte que le rêve n’est pas à négliger. C’est un détour, qui comme tout monstre, indique quelque chose et peut nous amener à la découverte de nous même.
Cette connaissance, cette valorisation du détour, les Anciens la perde très vite, dès la mort de Socrate sûrement (cf. début de L’Iliade et de L’Enéide : entre Homère (8s avant JC) et Virgile (1s avant JC), on a tout perdu. Dans L’Iliade, c’est la Déesse qui chante, par le biais de l’Aède, son réceptacle. Dans L’Enéide, c’est le poète lui-même qui chante. On s’est débarrassé de la notion de détour).
Le premier sens de la catharsis, c’est l’élagage (cf. exemple du coiffeur et de la coupe de cheveux). Croître par les racines, c’est le détour cathartique.
*L’Odyssée, chant IV.
Début de L’Odyssée nous plonge directement dans l’action : on dans le récit par le milieu de l‘histoire. Ce n’est qu’au chant VI que l’on comprend ce qui se passe et que les choses se remettent dans l’ordre => on prend le détour du passé pour avancer dans l’histoire (NB. L’Enéide comment elle par le commencement).
Athéna a décidé Télémaque à partir à la recherche de son père, Ulysse. Ménélas lui, est l’un des seuls survivants de l'expédition d’Agamemnon. Télémaque arrive chez lui et lui demande où est son père. Ménélas le prend à faire (en catharo) et lui raconte une histoire, la sienne. A partir de là, Télémaque se ramasse, se rassemble en lui-même et se met en écoute. Ménélas raconte alors l’épisode de Protée, en Egypte.
Pour arriver à capturer Protée, le père d’une divinité, il faut se mêler à ses phoques marins (cf. Ulysse et les moutons du cyclope). Une fois capturé, Ménélas fait parler Protée. Il lui demande comment quitter l’Egypte et où sont ses compagnons Protée répond qu’il ne peut pas quitter l’Egypte à cause d’une mécréance, qu’il faut réparer par une hécatombe (100 victimes). Au détour de ce récit, Protée dit que le dernier survivant de l’expédition c’est le fils d’Itaque, fils du grand père de Télémaque. C'est donc par le détour du récit que le lecteur, à Travers Télémaque, comprend ce qui est arrivé à Ulysse.