L1 Cinéma Audiovisuel : Echange de cours
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Art, Histoire et Société - Séance 3 - 07/03/11

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Maureen LEPERS


Elève dissipé.
Elève dissipé.

Les apparences dans l’esprit antiques sont diffuses, diffusées, et comportent une part de réalité qui dépasse l’apparence. Nous pouvons accepter cette réalité parce que nous pouvons sentir. C’Est-ce qui a suscité une rupture entre Platon et Socrate : Platon considère que considérer les sens, c’est déjà accorder de l’importance à l’esprit, au détriment du corps.

*les dogons
Le mystère qui touche les dogons peut éclairer le principe énoncé ci-dessus. Les anthropologues qui se sont succédés auprès dans la tribu se sont rendus compte qu’ils avaient une mythologie très vaste, et notamment une astronomie curieusement précise (et donc précieuse). La constellation du chien, Sirius, se trouve à la base de la constellation d’Orion (cf. pyramides de Guizèh). C'est l’astre le plus visible du ciel, et les dogons ont placé une étoile à côté d’elle, qui ne figure sur aucune carte d’astronomie du XXe. En 1970 pourtant, on découvre cette fameuse étoile, jusque là invisible. Comment une tribu qui n’a aucun moyen d’observation autre que ses yeux a-t-elle pu deviner la présence d’une étoile ? Nous n’avons pas la réponse. Cependant, il semble que les dogons aient eu une forme d’approche du réel que les scientifiques sont en train de découvrir, qui est la suggestion de la matière invisible par l’observation du visible.


=> Sauver les apparences, c’est partir de ce qui est visible, en sachant que ce qui est visible suggère quelque chose qui ne l’est pas.

*Stargate
Pyramide considérée comme étant le support d’un autre solide. Ce que nous voyons est le support de ce que nous ne voyons pas. Le Septième point (centre d’un Cube) s’appelle ici le Point Origine. Dans ce point est virtuellement inclus tout le cube. Le cube entier est possible en ce point.
=>analogie avec le nouveau né : l’enfant est l’être de tous les possibles. Ce qui fait qu’il perd cette puissance, ce sont les premiers choix qui seront faits pour lui : il entre en coïncidence avec un certain nombre de choses qui déterminent la personne qu’il va devenir.

*"L’expérience avec l’esclave", Ménon, 80d1/86d2, Platon
Il s’agit d’un cours de géométrie, fait à un enfant esclave (catégorie la plus vile de l’espèce humaine). Cet enfant n’a de fait aucune éducation. Comment, à partir d’un carré, peut on faire une surface qui soit exactement le double de ce carré?

C’est le sens du premier paragraphe. On trace le carré et le jeune esclave répond au problème que lui pose Socrate avec son bon sens ; il fait une erreur, un raté (il veut doubler les côtés du carré, ce qui ne donne pas 2 fois le carré, mais 4 fois le carré). C’est malgré tout une avancé : le problème met l’enfant dans l’embarras, qui doute de ce qu’il croyait savoir. S’engage une conversation avec un disciple, spectateur.

L’esclave cesse de croire qu’il sait car il se rend compte que ce qu’il croyait savoir est une stupidité. Dans la suite du texte, on se rend compte que peu à peu, Socrate amène l’esclave, sans jamais rien lui apprendre (en provoquant la pensée), à considérer que la solution n’est pas dans les côtés des carrés, mais dans les diagonales. Il l’amène à découvrir qu'il faut changer de point de vue : tourner la situation visible pour trouver un autre angle de vue pour résoudre le problème. A partir des diagonales, il invite l’esclave à tracer un autre carré qui est bien égal, cette fois, à 2 fois le carré initial. C’est par la diagonale que le problème se résout.
*epistèmèn : connaissance.

Ce n’est pas Socrate qui a appris à l’esclave, c’est l’esclave qui a utilisé sa tête : connaissance en soi. Ce que montre Platon dans cette conversation entre Socrate et Ménon, c’est que nous possédons en nous, dans notre environnement propre, des connaissances qui ne seront jamais apprises, des capacités qui ne seront jamais comprises. C’est une connaissance innée, qui apparait au détour d’une diagonale.

Nous possédons en nous, de façon innée, un capital de connaissances qui ne nous a jamais été inculqué par personne et que nous reconnaissons parfois, selon les époques et les évènements de notre vie.

*principe de réminiscence (c’est aussi ce que les indiens appellent la réincarnation)
Platon considère le principe de réminiscence comme un cycle : on part d’un corps mort (sôma) dont s’élève l’âme (psyché), plus légère. Elle s’élève jusqu’aux plaines de la Vérité, Idea, qui sont la réalité en soi, et que nous ne pouvons pas atteindre autrement que par l’écoute de nos sens, de nos perceptions. Une fois que l’âme a contemplé, selon ses capacités, ces Idées, elle redescend, passe par le Lithé (l’oubli), et retrouve un nouveau corps vivant.

Le jeune esclave du dialogue est ce nouveau corps. Pendant l’exercice, il a une connexion, très fugace, avec le monde des Idées. Cette connexion se fait par le daïmon (=flux électrique), qui fait que l’esclave a l’idée de passer par la diagonale.

Le point essentiel de ce principe, c’est que pour découvrir la connaissance fondamentale que l’on a en soi, il faut désapprendre ce qu’on a appris. Il s’agit d’assimiler du savoir, pour provoquer le daïmon (cf. anecdote sur l’ancien élève : l’oubli est au centre de l’assimilation). En grec, le mot alêtheia, qui veut dire vérité dissimule le mot léthé, l’oubli. Le daïmôn a plusieurs noms : c’est la coïncidence, le symptôme (en lui, tout est possible), la joke (le joker, le fou, le bouffon qui a seul droit de dire la vérité).

*Socrate et le sôma sêma
Le corps est le tombeau de l’âme => le corps est le SIGNE, l’indicateur, le réceptacle de l’âme (cf. différents sens de sêma). Le corps est la matière par laquelle l’âme s’exprime. L’âme résonne dans le corps, et produit le perceptions.

=> le faux semblant est un indicateur, un sêma.

*St Jean Baptiste, Léonard de Vinci
St JB est un sêma : il est un indicateur de la venue du Christ. Tout est fait pour signifier, pour signaliser le corps en 3D. La courbe du bras de St Jean Baptiste raille le tableau et débouche sur son index, qui montre le haut, le hors cadre. Ce que signifie ici Leonardo, c’est que l’essentiel n’est pas dans le tableau.

*Magritte, La Pipe
Inscription qui est là pour provoquer et intriguer. Elle signifie que ce que l’ont voit n’est pas l’objet. La représentation dépasse l’objet, dont le nom a plusieurs sens. Ce sont tous ces sens que signifie l’inscription.

=> il n’est plus question de séparer le vrai du faux, de ne s’attacher qu’au tangible et au visible.

*Contact
Jodie Foster, qui joue une scientifique : « Je ne crois qu’à ce que je peux démontrer ». Or, ce qui est le plus essentiel dans nos vies, nous ne pouvons le démontrer (cf. scène avec le prêtre sur le père mort).

Cette incohérence à vouloir couper le vrai du faux est illustré par l’orphique Epiménide, dans son paradoxe du menteur.
*Minos dit que les crétois sont des menteurs. Or Minos est crétois, donc Minos est un menteur. Donc Minos ment quand il dit que les crétois sont des menteurs, donc les crétois ne sont pas des menteurs. Or Minos est crétois, donc il n’est pas un menteur.
=> par ce paradoxe, Epiménide signifie que le vrai et le faux, le mensonge et la vérité, sont complètement intriqués.

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