L1 Cinéma Audiovisuel : Echange de cours
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
L1 Cinéma Audiovisuel : Echange de cours

Forum dédié à l'échange de cours entre les étudiants de L1 Cinéma Audiovisuel des élèves de la Sorbonne Nouvelle.

-17%
Le deal à ne pas rater :
SSD interne Crucial SSD P3 1To NVME à 49,99€
49.99 € 59.99 €
Voir le deal

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Cinéma et Histoire : la représentation de la Shoah - Mr Bou (cours 8)

Aller en bas  Message [Page 1 sur 1]

Zoue Pelloux


Elève dissipé.
Elève dissipé.

RS8

Aujourd'hui on va parler du témoin dans le corpus qui nous occupe.
1960-1961 : moment du procès Heichmann. Tournant dans l'histoire de la Shoah. Comment évolue la forme du témoignage? Aujourd'hui, forme de l'interview. Distinction de la Shoah des autres crimes commis par les Nazis, événement qui concentre toute l'attention. Le procureur général décide de faire venir 111 témoins qui viennent à la barre.

Extrait : Le procès d'Heichmann, de M. ______. Travail de dramatisation qu'on ne fait plus aujourd'hui. Subjectivité du regard.

Dans les années 70 où se généralisent cette recherche de témoignage. 1982 : 4000 témoignages. 1994, après La Liste de Schindler, Spielberg créée une association pour recueillie les témoignages de tous les survivants : 52 000 témoignages. Saturation de témoignages qui vont poser d'autres problèmes.

Livre : Rudh Kulger Refus de témoigner

1961 : Exodus, d'Otto Preminger. Extrait. Action qui se passe à Jérusalem en 1947. Ce qui est curieux, c'est que le témoin parle sous la contrainte, un peu comme un interrogatoire de police, quelque chose dans la parole qui résiste, recherche ce qui est caché. Séquence de la catharsis de quelqu'un qui parle, mais en même temps passage d'une figure de victime à celle d'un combattant. Ultime secret qui tarde à être dit. Procureur qui demande au témoin de témoigner avec une position inquisitoriale qui lui arrache la vérité.

Documentaire : Le temps du guetto, mise en fiction d'un témoin. Utilisation des témoins. 44 témoins vus par le réalisateur, 32 témoins dans le film, 1er film après Nuit et brouillard qui aborde le sujet du génocide. Singularité : considère les témoignages au même niveau que les images d'archives, pas un point comme prouver les images. Cherche à filmer une mémoire. Stylisation particulière des témoignages. Survivants du ghetto de Varsovie. Sentiment que c'est un texte lu par un acteur alors que non. Visage éclairé, noir tout autour, un peu fantastique, étrange, un peu un fantôme, un revenant, porte parole du mort, faisceau de lumière, visage comme un masque mortuaire. Quelque chose du monument au morts. Est ce qu'on a le droit de parler des morts? Qu'est ce que les morts attendent qu'on dise? Questions existentielles. Raccord entre les images des nazis (prises sous l'ordre de Goebbels) et les plans des témoins, dans le même mouvement de travelling avant. Détourne un procédé pour faire témoigner, faire parler. Détournement d'un usage au profit de ceux qui témoignent parce que on veut faire entendre ce qu'ils ont à dire.

Documentaire : Chroniques d'un été, de Jean Rouche (?), grand cinéaste ethnographique, fait des films en Afrique, précurseur de la Nouvelle Vague par ses documentaires. Chronique d'un été : tourné pendant l'été 1960 avant le procès d'Heichmann mais Heichmann vient d'être capturé en Amérique latine et ramené en Israël donc est dans l'actualité. Marcelline : ancienne déportée d'Auschwitz. Pas de scénario. Des films avec des gens qu'ils rencontrent. Séquence : dîner avec les personnages, rupture lorsqu'elle avoue qu'elle est une déportée d'Auschwitz. Monologue en trois parties. Parle à son père qui lui n'est pas revenu. Très gros travail de mise en scène. Presque un état de transe.

Revenir en haut  Message [Page 1 sur 1]

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum