L1 Cinéma Audiovisuel : Echange de cours
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Forum dédié à l'échange de cours entre les étudiants de L1 Cinéma Audiovisuel des élèves de la Sorbonne Nouvelle.

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Pratique de l'analyse de films-Mr Sosa Soria- Lundi 8h-10h (cours du 14/02 au 14/03)

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Solene Cauty


Elève dissipé.
Elève dissipé.

Deux façons d’analyser un film:
-Analyse du film dans sa totalité
-Analyse de séquences. Unité de récit autonome, qui raconte d’elle-même quelque chose.
Deux approches:
-face à l’écran (purement esthétique, risque de prendre l’objet de l’étude comme idéal)
-derrière l’écran (prendre en compte les contraintes du cinéaste et de son équipe)

Une analyse n’est pas:
-un simple recueil de données
-juste un plan structuré (cependant indispensable), ce n’est pas une dissertation non plus. Partir d’un plan
-dépourvue de problématique

Les éléments à prendre en compte:
-l’espace
-le temps
-le rapport au réel

Quand commence et se termine le plan, combien de temps dure t-il , le point de vue, le jeu des acteurs, leur place dans l’espace, les rapports entre les personnages, comment sont-ils filmés, parler du son (bruitages, ambiances, façon dont les acteurs disent leur texte, rythme), liens entre tout les éléments (techniques, sens que leur assemblage peut produire), imaginer comment une scène/un plan aurait pu être tourné autrement. Approfondir les choses qui nous marquent le plus.

FSDIE.
Festival de Clermont-Ferrand.
Cours au Forum des Images. (accès aux anciens cours sur le site). Cinémathèque.

Longs-métrages qui vont être vus: L’Esquive, Citizen Kane, Le Petit Fugitif (film qui, selon Truffaut et Godard a lancé le cinéma de la Nouvelle Vague, tourné comme un documentaire mais pure fiction), Barry Lyndon…


DONDE ESTA KIM BASINGER? (2009) Edouard Déluc. Film franco-argentin.
Simplicité de la mise en scène, peu de mouvements de caméra (quelques travellings souvent depuis une voiture), scènes dialoguées en plans fixes. Champs-contrechamps classiques. Début: partie assez « documentaire », beaucoup de plans dans la rue. Exemple avec longue focale (caméra placée loin, les passants ne la regardent pas, mais l’on voit bien le personnage principal) : question esthétique ou contrainte technique? Quelles auraient été les autres solutions pour le réalisateur? Bon cinéaste mais pas forcément le meilleur choix. Homogénéité créée par la musique, souvent la même qui revient. Plans plus larges qui laissent libres les mouvements des acteurs, peuvent s ‘exprimer librement également, jusqu’à improviser ou changer le scénario. Privilégier le jeu des acteurs (pas de découpage trop précis avec plans prévus à l’avance) ou valorisation de la forme ?

« Le film industriel, le film scientifique, comme le documentaire, tombent sous cette loi qui veut, que par ses matières de l’expres​sion(image mouvante, son), tout film irréalise ce qu’il représente et le transforme en spectacle. Le spectateur d’un film de documentation scientifique ne se comporte d’ailleurs pas autrement qu’un spectateur de film de fiction : il suspend toute activité car le film n’est pas la réalité et à ce titre permet de surseoir à tout acte, à toute conduite. Comme son nom l’indique, il est lui aussi au spectacle. »
Esthétique du cinéma, Jacques Aumont et al (et autres)

® BIRDS GET VERTIGO TOO (2009), de Sarah Cunningham.
Le documentaire comme la fiction sont un spectacle.

Découpage: représentation fragmentée. Différence cinéma/autres arts : montage (seul art qui peut créer du sens par la juxtaposition de plusieurs plans). Fragmentation qui a lieu en deux temps : la déconstruction, éléments pris du réel, choix liés aux prises de vues et prises de son. Reconstitution inédite à partir des fragments. Représentation qui ne peut pas reproduire le réel de façon objective. Choix faits en permanence sur ce qu’on montre ou non + façon dont on va le montrer. Écriture du traitement avant le scénario (actions + dialogues) : texte écrit en prose sans forcément de dialogue, qui raconte l’histoire. Puis écriture du scénario, actions beaucoup plus détaillées. Synopsis n’inclut pas toutes les actions du film, alors que le traitement présente l’ensemble des personnages. Découpage technique : combien de plans pour combien d’actions ? + le son. Il peut aussi y avoir un story-board (reprise de façon graphique de ce qu’il y a dans le découpage) qui reprend le découpage technique (s-b indispensable pour les films d’animation) . Tournage. Montage : reconstitution, sélection des prises, montage image et son.
Scripte : doit avoir notions de montage, surveiller les raccords, fait un rapport de script qu‘elle donne au monteur, prend des photos…
Étalonnage : corriger les couleurs des plans après le montage (surexposition, couleurs à modifier pour une certaine atmosphère, plans sous-exposés pratiquement impossibles à rattraper, donner une homogénéité à chaque séquence car à chaque prise la lumière, la profondeur de champ ou le choix du diaphragme peut changer). constante mutation.


INGLORIOUS BASTERDS , Quentin Tarantino, 2009.

Prise commence par le déclenchement de la caméra, le son commence à être enregistré un peu avant. Clap (avec infos : titre film, nom réalisateur, directeur photo, date, pour connaître quel plan de quelle scène, quelle prise): synchronisation image-son pour la post - synchronisation.
Dîner avec Goebbels (bonus). Master shot : plan de secours.
Mélanie Laurent exclue, isolée dans l ’espace, ce que l’on ne remarque pas dans la prise dans le bonus.


CITIZEN KANE, Orson Welles.
Orson Welles était metteur en scène avant Citizen Kane, son premier film. A commencé sa carrière à la radio, d’où la maîtrise du son, qu’il traite dans ses films comme un élément dramatique. A travaillé avec la Mercury Theater , sa troupe de théâtre, dont quelques acteurs jouent dans son premier film. Musique de Citizen Kane : Bernard Hermann (Hitchcock, et dernier film Taxi Driver de Scorsese). Jeu des acteurs focalisé sur expression de la voix, exagération d’effets sonores, portée narrative de la musique, over lapping (chevauchement sonore, monteurs parlent d‘un split audio) de dialogue, transition des scènes entre les phrases.
® Comment s’articulent les différents dispositifs sonores pour faire du son un élément narratif ?
® Quelles sont les implications narratives de la musique ?
® Quelle est l’importance de la chanson ?
Milieu des années 30’s, on commence à enregistrer le son directement en studio. Citizen Kane majoritairement enregistré en direct. Série de sons de natures diverses (paroles individuelles, chœur qui chante le refrain, bande qui joue de la musique, série de sons de foule, dialogues). On entend autant le dialogue que les sons de foule, la musique. Niveau de la voix du premier plan reste toujours fidèle par rapport à la distance de la caméra. Pour certaines scènes où il n’y a pas de place pour une perche, faux plafonds, juste des toiles. Son majoritairement un élément narratif mais vise tout de même un réalisme sonore, notamment dans les scènes dialoguées (on entend les cris du jeune Kane qui joue dehors, alors que le son est loin dans la perspective)
« Dans Citizen Kane, la voix donne la vie au personnage », Michel Chion.
Les transitions indiquent le passage du temps.
Scherzo (badinage). Musique qui mène d’une période de sa vie à une autre. Relation musique/paroles/bruits, qui permet mise en place des transitions. Cristallisation de l’action avec l’arrêt de la musique et le flash de l’appareil photo.
Citizen Kane inspiré du journaliste William Randolph Hoarst, qui compris le pouvoir médiatique des journaux, faisait même en sorte parfois de causer des accidents pour en parler le premier.


LES MOUVEMENTS DE CAMERA
Panoramique, travelling, transtrav...

Mouvements se classent dans 4 catégories:
-fonction descriptive (espaces, figures)
-fonction narrative (accompagner le personnage, s'affranchir, centrer/décentrer)
-fonction émotionnelle (caméra subjective)
-fonction rythmique (juxtaposition plans fixes/en mouvement)

L'intérêt du plan en mouvement par rapport au plan fixe : évolution de point de vue, dévoiler une partie de ce qui était hors-champ dans le plan fixe (pulsion scopique)

*Fonction descriptive:
-Rome, Ville ouverte
panoramique montrant la ville dans laquelle va se dérouler l'histoire. description des différents espaces.
-Le miroir, Tarkovski
à qui appartient le point de vue ? caméra qui décrit par elle-même sans être liée à un personnage.
-Soy Cuba, Mikhail Kalatozov
plan séquence, caméra libre suivant plusieurs personnages, se sert des mouvements des personnages pour bouger elle-même.
-Elephant, Gus Van Sant
flux du débat, nous voyons tous les visages pas forcément en même temps qu'ils parlent. filmer sans portr de jugement sur le personnage.

* fonction narrative
-Ponette
point de vue du côté des enfants, avec leur monde que les adultes ne comprennent pas. la caméra s'affranchit du personnage et du récit.
-Le pain et la rue
On découvre l'espace en même temps que le personnage
-Mulholland Drive, Lynch
caméra empathique. caméra suivant regard du personnage.
-Shining, Kubrick
panoramique comme mouvement de tête, accentuation de la tension dramatique.
-La Corde, Hitchcock
son qui lance les mouvements de caméra
-Fenêtre sur cour, Hitchcock
caméra racontant d'elle-même, "plans phrases".

*Fonction émotionnelle
-Les Quatre Cent Coups
caméra s'approche du personnage lorsque son mensonge est découvert.
-Le Voleur de Bicyclette, Vittorio de Sica
longue focale parmi moyennes focales + travelling avec panoramique
-Rentrée des Classes, Jacques Rozier
caméra subjective censée être à la place des yeux du personnage, mais toujours du travelling.

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