L1 Cinéma Audiovisuel : Echange de cours
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
L1 Cinéma Audiovisuel : Echange de cours

Forum dédié à l'échange de cours entre les étudiants de L1 Cinéma Audiovisuel des élèves de la Sorbonne Nouvelle.

Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Cinéma classique-Lundi 14h-17h-Jonathan Broda-cours du 21 mars

Aller en bas  Message [Page 1 sur 1]

Solene Cauty


Elève dissipé.
Elève dissipé.

Orson Welles
Style qu’on reconnaît presque au premier plan, façon de poser la caméra.
Citizen Kane enthousiasme les critiques, n’a pas plu
Le Procès, adaptation de Kafka
Achète les droits d’une centaine d’ouvrage, en anticipant le fait qu’il allait en adapter un jour. Avant tout un homme de lettres.
La soif du mal, considéré comme le dernier film noir , le premier serait le Faucon Maltais (les films d’après feront partie du néo- film noir)
Travail avec le chef-opérateur Greg Toland, celui qui l’a le plus influencé dans la science du cadre. Avant Citizen Kane, il ne connaissait pas les fonctionnements et les règles. Un très bon réalisateur a toujours besoin de son équipe pour l’être. Né en 1915-mort en 1985. Citizen Kane film en grande partie autobiographique. Père industriel riche, mère artiste notamment musicienne. Enfant apparemment surdoué. Passion pour William Shakespeare. Mère meurt quand il a 8ans, et son pèr meurt quand il en a 13. Son père lui laisse donc une grande fortune, n’a jamais eu de problème d’argent, donc il n’avait sûrement pas conscience de la valeur de cet argent. Pendant son adolescence, il a voyagé, fait le tour des capitales européennes pour développer une culture déjà assez importante. À Dublin, où il reste un ou deux ans, il parfait son interprétation théâtrale, c’est là qu’il commence à jouer de façon professionnelle, en tant qu’acteur. Il aurait aussi joué des personnages beaucoup plus âgés, c’est quelqu’un qui aimait se déguiser. École de Londres ou de Dublin sont les meilleures, on y obtient une réputation mondiale. Le premier metteur en scène avec qui il travaille, se retrouve à jouer Iago dans Othello, alors que 20 ans plus tard les rôles étaient inversés. Dans les 30’s, il aurait été apprenti torero. La corrida était une de ses passions. Il vient sur Paris, il fut formé à la magie et la prestidigitation par Houdini en personne. Welles plutôt magicien que cinéaste. Il s’installe à NY vers 1933-34, où il continueà jouer au théâtre. Il y fonde une compagnie : le Mercury Theatre avec un homme qui deviendra son partenaire de travail pendant pratiquement toutes les 30’s, John Houseman.
[(a changé son nom, est roumain 1902 Bucarest-1988 Malibu). John Houseman un des grands producteurs à Hollywood après la guerre. La lettre d’une inconnue de Max Ophuls, Les Amants de la Nuit en 1949 de Nicholas Ray; il produit aussi 4 films de Vincento Minelli The Bad and the Bountiful (portrait amer d’Hollywood); le fameux Jules César de Mankiewickz; mais aussi des films de Fritz Lang. Produit aussi dans le Nouvel Hollywood (la Nouvelle Vague Américaine), un des premiers films de Frankenheimer, Propriété interdite, de Sydney Pola. Il devient acteur à la fin de sa vie, il gagnera même un Oscar, a un rôle dans The Fog de John Carpenter. Il a écrit 3 fois son autobiographie en 1972, en 1979, et en 1983. ]

Contexte de l’époque : le New Deal, redistribution des richesses. Partie néo-théâtre, Welles subventionne quelques troupes pour leur donner du travail, ce qui était très dur dans le courant des années 30’s. sans pour autant que ces pièces ne marchent, l’argent est là, même si les spectateurs ne viennent pas (contrairement au système français). Le Group Theatre, dont faisait partie Elia Kazan (un des plus grands metteurs en scène, mais « bâtard »  selon Welles), en profite. Il montera une dizaine de pièces dans les 30’s, dont Jules César, en modernisant la mise en scène, en le mettant « au goût du jour », les légionnaires sont habillés en chemise noire, mais en Italie dans ces années là, ce sont les fascistes qui portent ça. Il compare donc Jules César à Mussolini. Travail de repossession de l’œuvre. [voir Ran de Akira Kurosawa, a tout changé à l’intérieur de la pièce mais y rajoute tout son art, tout en y restant fidèle]
Il adapte aussi Mac Beth, il fait un Mac Beth vaudou, joué avec des noirs, modernise donc totalement le jugement, le point de vue, Mac Beth peut triompher à nouveau très longtemps après sa création, en s ‘accaparant le texte, en y trouvant ce que nous voulons dire tout en restant fidèle à l’esprit de l‘œuvre. Il s’impose donc comme un metteur en scène très important.
Il ne fera pas partie du Parti Communiste, même s’il éprouvait de la sympathie pour certains qui en faisaient partie. Welles ne sera pas aux USA pendant le Mac-carthysme.
Il fera ses premiers courts-métrages, mauvais, mais il éprouve le désir de faire des films, n’a pas la technique, donc ce ne sont que des essais sans suite.
Commencent à se faire du réseau avec le Mercury Theatre. John Houseman crée le M.C on the air, compagnie gérant le travail radiophonique de Welles et de sa troupe. Ce que Welles a le plus fait, c’est de la radio, 600 dramatiques radio entre la fin des années 30’s et la fin des 40’s.
Le 30 Novembre 1938, il adapte à la radio La Guerre des Mondes de H.G Welles (homonyme d’O. Wells). Pb: certains états croient à l’arrivée des martiens, ce qui causa des morts. Il pouvait faire croire n’importe quoi à n’importe qui. John Houseman, lorsqu’il a signé le contrat pour la M.C on the air, avait rajouté une ligne « Nous ne sommes pas responsables des conséquences ou effets causés par notre émission… ». 3 ans plus tard, un soldat alerte pour Pearl Harbor à la radio, mais personne ne l’a cru, à cause de l’évènement de 1938.
Welles signe ensuite chez la RKO, qui lui donne une carte blanche, ce qu’il n’aurait pas trouvé autre part, la RKO est prête à tout pour avoir Welles. Il arrive avec toute sa troupe. Il a également tout l’argent qu’il souhaite. Sa premère idée est d’adapter une nouvelle de Conrad, The Heart of Darkness, ce qu’il ne fera pas finalement. La vraie adaptation sortira en 1979 Apocalypse Now. Bientôt sort un Blu-ray avec l’original, le remake, et l’interview de la femme de Coppola.
Fait un biopic sur William R. Hearst, un milliardaire américain de la presse, ce que ce dernier ne souhaitait pas, c’est pourquoi il fera tout pour que Citizen Kane ne soit pas fait. D’où les critiques dans les journaux, qui disaient que le filmétait « trop intelligent ». Il fait quand même son film, malgré la contre-publicité faite juste avant. Les critiques du reste du monde se rendent compte de l’originalité, de la modernité, mais film qui reste un semi-échec. A donc fait ce film à 25 ans. Ce qui est devenu un mythe à Hollywood, l’âge où il faut faire son premier film. La RKO entoure partiellement le film , pour que celui-ci ne soit pas « un bide total ». On lui fait rencontrer Hermann J. Mankiewicz, frère de J. L Mankiewicz. 1897-1953, qui gravit les échelons dans le journaliste, jusqu’à devenir l’assistant personnel de W.R. Hearst. Il devient producteur puis scénariste. Son plus grand succès sera évidemment pour Citizen Kane. Il gagnera un Oscar pour son scénario.

Greg Toland
1904-1948
Chef opérateur à partir de 1926. (à 22ans, précocité). Travaille avec Ford, Hawks, Wyler (obtient un Oscar avec Les Hauts de Hurlevent). Lumière active, beaucoup de contrastes. Profondeur de champ. Queen Kelly, de Stroheim; Vidor; Hawks; Preminger Le Proscrit en 1938; Les Raisins de la Colère de Ford; remplaçant du chef-op de Notorious de Hitchcock…
Bernard Hermann
Premier film : Citizen Kane; dernier film Taxi Driver. a étudié Berlioz, Debussy… grande musique. Entre 1934 et 1939 il travaille à CBS (cf. Mercury Theatre on the air), déjà partenaire de Welles avant qu’il ne fasse du cinéma.
Rencontre Hitchcock, Le Faux Coupable. L’Homme qui en savait trop; La Mort aux Trousses; Vertigo… la Nouvelle Vague voulait travailler avec lui, il fait La Mariée était en Noir de F. Truffaut. Il fait aussi pour Sisters en 1972 et Obsession à la fin des 1990’s de Brian de Palma. Puis son dernier, Taxi Driver, de Scorsese.

Robert Wise
1914-2005
En 1939, chef-monteur le plus réputé de la RKO. On lui donne le projet Citizen Kane, il sera nominé aux Oscars. Il tournera aussi le second film de Welles. Deviendra réalisateur « par accident ». Il réalise La Malédction des Hommes-chats, la suite de La Féline. Il devait juste le remplacer, puis continue finalement. The set-up, un film sur la boxe, Je Veux Vivre (film contre la peine de mort); West Side Story; La Mélodie du Bonheur…

Le second film de Welles est La Splendeur des Anderson, le seul film où il ne joue pas. Adaptation d’un livre sur la révolution industrielle qui a changé le mode de vie des gens. Il fait la voix-off du film. La RKO l’envoie faire un film au Brésil, qui devait s’appeler It’s All True. Pendant ce temps, la RKO tourne des nouvelles scènes à La Splendeur des Anderson, sans que Welles le sache. Wise doit donc le remonter derrière son dos. Échec. It’s All True ne sera pas fini
Entre 1943 et 1946, il ne réalise plus et est simplement acteur, se marie avec Rita Hayworth , qui joue notamment dans Gilda.
Il fait Le Criminel/ The Stranger, qu’il signe mais n’assume pas trop. La Columbia propose à Welles et Hayworth de faire en film ensemble, ils jouent dans La Femme de Shangai, film incompréhensible, mais les dernières minutes sont sublimes, le film sort et c’est un nouvel échec total. Meilleur metteur en scène du monde mais n’a jamais eu de succès. Hollywood ne veut plus entendre parler de lui. Il remonte donc un Mac Beth, et redevient un peu un homme de succès. Mais un producteur revient le voir, et fait une version cinématographique en fin 1947 de son adaptation. Il est envoyé à Paris, mais au moment de la Chasse aux Sorcières donc pour quelle raison est-il vraiment parti ? Ambigu. Réputation colossale en France, joue dans les films, mais ne gagne pas d’argent. Il décide de co-produire sa version d’Othello. Le film marche mieux qu’aux USA. Il fait plus tard Mr Arkadin, ça ne marche pas mais les critiques sont positives. Charlton Heston The Touch of Evil, il voulait à tout prix que ce soit Welles qui lui réalise, ce dernier veut tourner au Nouveau Mexique et s’éloigne donc de la surveillance des studios, il tourne un plan séquence, et Universal met le générique sur ce plan, échec total. Le Procès en 1962, magnifique mais aucun succès, avec Anthony Perkins, Romy Schneider. Une Histoire Immortelle en 1968. Il commence un Don Quichotte, qu’il ne finira pas. Son dernier film officiel date de 1974, F for Fake (vérités et mensonges). en 1978, Filming Othello (autoportrait making-of). Accepte un Oscar d’Honneur pour toute sa carrière.

Citizen Kane
Caméra-diaphragme-1 ou 1.4 ou 1.8, ici le diaphragme aurait dû être fermé car la neige est déjà source de lumière. Mais après, travelling arrière, qui fait passer du dehors au-dedans, pour filmer la mère, il faudrait qu’il soit ouvert au maximum, deux parties différentes sur la même images, qui nécessitent des ouvertures de diaphragme totalement différentes. Toland a dû mettre énormément de lumière à l’intérieur, c’est pourquoi il y a un gros contraste, les visages sont très blancs. Grâce à la caméra, nous voyons tout, l’image raconte elle-même ce qu’il faut comprendre. Dans le plan où ils signent, on voit au loin l’enfant à travers la fenêtre, comme si était dans une cage (parents vendent leur enfant à une banque), il a seulement 8 ans. Met plusieurs sons dans la bande-son, ce qui peut rendre le discours incompréhensible, mais c’est un choix, ce n’est pas grâce à leur parole que l’on comprend. Coupe son plan-séquence, montage invisible, mais ici il vient de fracasser les principales règles du montage, (180°). Un panoramique qui commence à l’intérieur, seulement on est à l’intérieur donc on ouvre le diaphragme, seulement au bout de ce pano il y aura la neige, qui, si on garde le même diaphragme, ne sera qu’une image blanche, délicat esthétiquement, c’est pourquoi il ferme son diaphragme au milieu du plan. Également faute de raccord dans l’axe, si on veut passer d’un plan taille à un plan serré sur le visage, on ne doit pas rester exactement dans le même axe, inclinaison.
Séquence en accolade : comment raconter beaucoup en peu de temps. Musique presque différente à chacune des « scénettes ». Garder le même plan pour montrer que le temps passe, changement des costumes-attitudes-dialogues. On passe d’un couple qui s’adore à un couple qui ne se parle plus.
Séquence politique : affiche géante de sa tête, décor théâtral qui écrase tous les autres personnages. Discours politique dont le son est constamment amplifié. exagération des plongées et contre-plongées. On voit Jim Getty qui assiste. Discours anti-corruption plutôt socialisant.
Séquence chez la maîtresse : construction de faux plafonds, contre-plongée qui met en valeur un personnage. Mise en scène tout sauf réaliste qui donne de la dramaturgie-spectacularisation à la séquence.

Othello : il joue le Maure. Filmer les cieux plutôt que les hommes. Commence par la fin.

Revenir en haut  Message [Page 1 sur 1]

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum